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vendredi 29 avril 2016

Périclès



PERICLES


 Homme d’état athénien du Ve siècle avant J-C, Périclès, signifiant « entouré de gloire »,  a vécu  vers -495 à -429. Possédant le don de l’éloquence, c’est un excellent orateur et n’a pas de mal à convaincre son auditoire lors des Assemblées du Peuple (l’Ecclésia) sur la colline de la Pnyx.

Quelle est la politique de Périclès ?

Grand défenseur de la démocratie, il est pour le pouvoir des citoyens (au Ve siècle avant J-C, sont considérés comme citoyens les hommes athéniens de 20 ans, nés de parents athéniens et ayant accompli leur service militaire uniquement.). Ce régime politique permet aux citoyens de  présenter
des propositions de loi. La Boulé est chargée ensuite de les recueillir puis de les préparer.
Pour développer la démocratie dans sa ville et favoriser ainsi le bien-être et le pouvoir des citoyens pauvres, il crée le misthos : une indemnité versée aux citoyens pour leur temps consacré à la vie politique. En effet, en se rendant à l’Ecclésia, le citoyen perdait les bénéfices d’une journée entière de travail. C’est en quelque sorte un dédommagement financier.

Comment expliquer sa longévité en politique ?

A partir de -443, Périclès est élu 15 fois stratège et exerce alors la plus haute fonction de la magistrature pendant quinze ans. C’est un magistrat chargé de toutes les questions militaires
(enrôlement des soldats, surveillance de l’emploi des impôts de guerre…) et est élu pour un an par les citoyens.
Sa longévité dans l’exercice de cette fonction est exceptionnelle car le mandat d’un stratège n’est que d’un an. Cela démontre que non seulement, il a le don de l’éloquence mais aussi que ses capacités à commander sont remarquables et efficaces. C’est pourquoi les citoyens d’Athènes lui font confiance et le réélisent.

Quels sont les grands travaux entrepris par Périclès pour Athènes ? Comment les a-t-il financés ?

Pendant son règne, Périclès entreprend de gigantesques travaux pour embellir sa cité.

Il construit les Longs Murs pour garantir les communications entre Athènes et le port du Pirée qui seront détruits par Sparte après la défaite d’Athènes lors de la guerre du Péloponnèse.
 
Les Longs Murs, en -431, pendant la guerre du Péloponnèse
Il est également l’instigateur de la construction du prestigieux Parthénon, sur l’Acropole, de
-449 à -438. Ce temple consacré à Athéna, protectrice de la cité, a été décoré par le sculpteur, Phidias et construit par l’architecte Ictinos. Conçu pour abriter l’imposante statue de la déesse, « Athéna Parthénos », faite d’or et d’ivoire, il sert également à conserver l’argent de la cité et de la Ligue de Délos.




 Il est aussi à l’origine du projet concernant l’édifice : L’Erechthéion. Temple dédié à Athéna et Poséidon, associé aux héros mythique Erechthée et Cécrops, il a été élevé sur l’Acropole entre 421 avJ-C et 406 av J-C, qui regroupe les reliques les plus anciennes et les plus sacrées des Athéniens.


Pour financer les travaux d’embellissement d’Athènes, Périclès se sert dans les caisses de la Liguede Délos. Cette Ligue est à l’origine une alliance militaire
entre la Grèce et ses alliés (les îles de la mer Egée : Chios, Lesbos et Samos par exemple) créée pour maintenir les Perses hors de Grèce. Peu à peu, elle est sous le contrôle total d’Athènes qui fait d’abord transférer le trésor de la Ligue au Parthénon. Après ce transfert, elle fixe aux alliés le montant de leur versement : le tribut, qui est réévalué tous les quatre ans lors de la fête des Panathénées.





Homme politique charismatique, Périclès a régné pendant 30 ans dans la vie politique athénienne dont quinze années en tant que stratège. Il a également marqué son époque par le renforcement de la démocratie et a favorisé le bien-être et le pouvoir
des citoyens pauvres. Grâce à ses travaux d’embellissement de la cité, Athènes devient la référence dans le domaine des arts ce qui en fait sa renommée. C’est pourquoi le Ve siècle avant J-C est encore appelé le « sièclede Périclès ».

Pour plus d’informations sur Périclès, cliquer ici.

mercredi 27 avril 2016

La Pléiade



La Pléiade
1549 -1585





La Pléiade est un groupe de  poètes français de la Renaissance. Son nom s’inspire de la constellation de sept étoiles, ainsi que de celui d'un groupe de poètes de l'Antiquité. Ils ambitionnent de révolutionner la poésie et la langue française et d’assigner ainsi une nouvelle place à la littérature.

Genèse

Joachim Du Bellay
Au XVIe siècle, sous le règne du roi Henri II, une nouvelle génération de poètes cherche la gloire non plus dans les armes mais dans la littérature. Formé par Du Bellay, Ronsard, Baïf, Jamyn, Belleau, Jodelle, Pontus de Tyard ou encore Peletier du Mans le groupe se nomme d’abord la Brigade. Ils se connaissent ou suivent parfois les cours de Jean Dorat. Pierre de Ronsard, Joachim Du Bellay et Jean-Antoine de Baïf constituent les premiers membres. Ronsard est le chef de file et  Du Bellay se charge de rédiger le manifeste pour présenter les idées de leur mouvement. Intitulé Défense et Illustration de la Langue Française, il sera publié en 1549.




Idées et principes
Ce groupe se caractérise par un refus de l’héritage littéraire médiéval et son admiration pour la littérature antique. Ils désirent notamment exercer leur art en français. Cependant ils sont confrontés à
Pierre de Ronsard
une difficulté : la langue française est pauvre face au latin et à l’italien renaissant. Ils décident de l’enrichir et de la moderniser en créant de nouveaux mots à partir du latin, du grec ou des langues régionales.
Ils puisent leur inspiration dans l'Antiquité, dans les mythes, traduisent avec leur propre style des textes poétiques et s'en inspirent pour composer des poèmes en français : le but est de dépasser les œuvres et les auteurs qu’ils imitent. Ils utilisent des figures de style sophistiquées et recherchées. L’engouement pour la culture antique est poussée jusqu’à l’extrême : en 1553, les poètes pratiquent la « Pompe du bouc » pour fêter leur succès littéraire.
Les poètes de la Pléiade imposent l’alexandrin, l’ode, l’hymne et le sonnet comme des formes poétiques majeures où l’amour d’une femme, la mort, la fuite du temps et la nature qui les entoure sont les principaux thèmes abordés.


Déclin
Poètes de cour et nobles à éducation solide, les membres de la Pléiade représentent l’élite intellectuelle du XVIe siècle. S’ils cherchent à se mettre à la portée de tous, les poètes de la Pléiade
possèdent des connaissances et un talent qui en font des précurseurs et des intellectuels difficilement accessibles. Le public ne suit pas facilement ce groupe de jeunes hommes très en avance sur leur époque.
Ce ne sont pas d'ailleurs que des intellectuels : Ils participent activement à des actions politiques et des coalitions, notamment lors des guerres de religion. Les membres du mouvement soutiennent le pouvoir royal et réciproquement. Ils s’opposent parfois aux autres groupes de pensées plus indépendants.
La Pléiade, mouvement littéraire au départ, deviendra à la fin du siècle un mouvement politique, ce qui entraînera progressivement son déclin.


Les principales œuvres de ce mouvement


1549-1550 : L’Olive de Joachim Du Bellay

1550 : L’Olive, second recueil de Joachim Du Bellay
1550 : Odes, Livre I à IV de Pierre de Ronsard

 1552 : Amours de Pierre de Ronsard

1553 : Recueil de poésies de Joachim Du Bellay

1555 - 1556 : Hymnes, Continuations des Amours de Pierre de Ronsard

1558 : Les regrets ; Les Antiquités de Rome de Joachim Du Bellay

1559 : Le Poète courtisan de Joachim Du Bellay

1560 : Première édition des Œuvres de Pierre de Ronsard

1561 : Discours de Jules César avant le passage du Rubicon d’Etienne Jodelle

1562 : Discours sur les misères de ce temps de Pierre de Ronsard

1565 : Elégies, mascarades et bergeries  de Pierre de Ronsard

1572 : La Franciade, Livres I à IV de Pierre de Ronsard

1574 : Œuvres, édition posthume d’Etienne Jodelle

1578 : Sonnets pour Hélène de Pierre de Ronsard

1586 : Derniers vers de Pierre de Ronsard


Pour plus d’informations sur la Pléiade, cliquer ici.