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mardi 8 décembre 2015

La Fortune des Rougon



La Fortune des Rougon


I/ L'auteur



      
     A) Biographie

Chef de l'école naturaliste, Emile (Edouard Charles Antoine) Zola est  un écrivain et journaliste français né à Paris le 2 avril 1840. Il passe toute sa jeunesse à Aix-en-Provence où il rencontre au collège, le futur polytechnicien et astronome Baille et se lie d’amitié avec Paul Cézanne. Son père ingénieur italien meurt prématurément en 1847. Cette disparition soudaine met la famille dans une situation financière précaire.
A partir de 1858, il quitte Aix pour Paris. Recalé deux fois au baccalauréat, il mène une vie incertaine. Il entre finalement aux éditions Hachette comme commis puis comme chef de publicité de 1862 à 1866. Ses fonctions dans cette entreprise lui permet de côtoyer des illustres intellectuels de l’époque comme Guizot, Lamartine, Michelet, Littré ou encore Sainte-Beuve.
Dans le même temps, pendant ses loisirs il compose des vers, des textes en prose variés (conte de fées et satire politique). En 1864, paraît son recueil Les contes à Ninon. Le succès est au rendez-vous. Parallèlement, il collabore à différents journaux comme critique littéraire, artistique ou dramatique dans Le Petit Journal ou encore Le Salut Public de Lyon. Ces collaborations lui permettent également de publier rapidement ses textes et ainsi, de démontrer ses qualités d'écrivain à un large public.
En 1867, son roman Thérèse Raquin est publié. Il ne fait pas partie du cycle des Rougon-Macquart mais les sujet traités (l’hérédité, la folie) dans ce dernier annonce la série. La saga des Rougon-Macquart se compose de vingt volumes, rédigée entre 1871 et 1893 : La Fortune des Rougon (1871), La Curée (1872), Le Ventre de Paris (1873), La Conquête de Plassans (1874), La Faute de l’abbé Mouret (1875), Son Excellence Eugène Rougon (1876), L’Assommoir (1877),  Une page d’amour (1878), Nana (1880), Pot-Bouille (1882), Au Bonheur des Dames (1883), La Joie de Vivre (1884), Germinal (1885), L’Oeuvre (1886), La Terre (1887), Le Rêve (1888), La Bête humaine (1890), L’Argent (1891), La Débâcle (1892), Le Docteur Pascal (1893).
Dans la seconde partie de son œuvre, il compose deux nouveaux cycles : Les Trois Villes (Lourdes (1894) ; Rome (1896) et Paris (1898)) et les Quatre Evangiles (Fécondité (1899) ; Travail (1901) ; Vérité, resté inachevé (1903) et Justice, qui n’a pas été commencé). Ces ouvrages demeurent moins connus car les critiques se focalisent dès lors davantage sur l’engagement politique de Zola lors de l’affaire Dreyfus. Sa lettre ouverte J’accuse… ! , adressée au président de la République Félix Faure lui vaut une condamnation pour diffamation à un an d’emprisonnement et 3000 F d’amende. Il s’exile en Angleterre et ne revient en France qu’au bout de onze mois, une fois l’innocence de Dreyfus prouvée.
Le 29 septembre 1902, Zola meurt asphyxié dans son appartement à Paris dans des circonstances troubles. Il est inhumé à Montmartre et ses cendres sont transférées au Panthéon le 4 juin 1908.

Pour plus d'informations sur Emile Zola, cliquer ici.

     B) Bibliographie 

1864 : Les contes à Ninon
1872 : La Curée
1877 : L’Assommoir
1880 : Nana
1882 : Pot-Bouille
1884 : La Joie de Vivre 
1885 : Germinal
1886 : L’œuvre
1887 : La Terre
1888 : Le Rêve
1891 : L'Argent
1892 : La Débâcle
1894 : Lourdes
1896 : Rome
1898 : Paris
1899 : Fécondité
1901 : Travail
1903 : Vérité 

II/ L'histoire

Adélaïde Fouque est la fille unique d'une famille de paysans possédant des terres en bordure de la ville de Plassans. A l'âge de 18 ans, elle devient orpheline à la suite de la mort de son père, causée par la folie, et se marie quelques temps après avec Rougon, un jardinier illettré dont elle a un fils l'année suivante : Pierre. Le malheur la poursuivant, elle perd son mari et prend alors pour amant Macquart, un contrebandier ivrogne et brutal. Elle lui donne deux enfants : un fils, Antoine et une fille, Ursule. Adélaïde, gagnée peu à peu par la folie héréditaire de sa famille, ses enfants sont livrés à eux-mêmes et grandissent à demi sauvages.
Pierre devient un homme calculateur, rusé et met tout en œuvre pour écarter son demi-frère et sa demi-sœur de l'héritage familial. Il force habilement sa mère à vendre ses terres et touche seul la totalité somme de la vente. Dès lors, il s'installe à Plassans et épouse Félicité Puech, la fille d'un commerçant d'huile d'olive, qui n'a qu'une envie : réussir et faire fortune.
Pierre et Félicité prennent la relève à la tête du commerce d'huile, mais ne parviennent pas à en tirer la fortune escomptée. Loin d'abandonner ses ambitions, Félicité reporte ses espoirs sur ses cinq enfants, et plus particulièrement sur ses trois fils :
- l'aîné, Eugène, étudie le droit et travaille, sans passion, au palais de justice de la ville. Toutefois, son esprit puissant et tortueux l'entraîne à attendre les événements qui le conduiront au pouvoir.
- Aristide, le cadet, possède la même passion que sa mère : celle de l'argent. N'ayant pas achevé ses études de droit, il devient promoteur.
- Pascal, le second, se détache complètement de ses frères mais également de ses parents. Grâce à ses grandes capacités intellectuelles, il devient médecin mais exerce gratuitement, au grand désespoir de sa mère. Passionné par la recherche, il se met en tête d’étudier le problème de l'hérédité : il prend alors comme modèle sa propre famille.
La vie de Pierre et de sa famille va être bouleversée à la suite du coup d’Etat de Napoléon Bonaparte. En effet, les Rougon vont devenir les chefs du mouvement conservateur qui s'installe à Plassans, dans le but de conquérir, enfin, le pouvoir. Au même moment, Pierre voit revenir Antoine, son frère, accompagné de sa femme et de trois enfants : Lisa, Gervaise et Jean. Antoine cherche à se venger du vol dont il a été victime. Après avoir essayé de le faire chanter, Antoine adopte une autre stratégie et rejoint la cause républicaine.
Aristide et Eugène profitent également de la situation pour assouvir leurs ambitions : le premier devient démocrate et le second entre dans l'espionnage pour le compte des bonapartistes. Il n'oublie pas de communiquer les informations recueillies à son père. C'est en interceptant une de ces informations que Félicité change ses plans et adhère à la cause napoléonienne avant le coup d'état du 2 décembre 1851.
Pierre Rougon profite alors de la situation et sauve Plassans des griffes d’insurgés imaginaires. Grâce à son « exploit », il reçoit la Légion d’Honneur. Antoine Macquart, quant à lui, doit fuir à l’étranger pour sauver sa vie car il est républicain.

Dans ce roman se déroule parallèlement une autre histoire : celle de Silvère et de Miette.Silvère, orphelin à cinq ans après la mort de sa mère Ursule Macquart et le suicide de son père Mouret, est élevé par sa grand-mère Adélaïde. Une fois adulte, il épouse les causes de la République non pas par calcul, mais par enthousiasme. Il tombe également amoureux de la jeune et belle Marie Chantegreil, dite Miette. Les deux jeunes gens partagent les mêmes convictions et rejoignent les rangs de l'armée paysanne. C'est là que Miette trouve la mort lors d'une confrontation avec les partisans de Napoléon Bonaparte. Silvère est ensuite abattu d'une balle en pleine tête, quelques heures avant la victoire de Pierre et de Félicité.


Version audio de la Fortune des Rougon, disponible ici.
Version audio des Rougon-Macquart, disponible ici.

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